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J. Krishnamurti

LA RÉVOLUTION DU SILENCE

Traduit de l'anglais par Carlo Suarès
© 1971, 1977, Éditions Stock


Chapitre 18  

NOUS n’écoutons presque jamais le son d’un aboiement ou du cri d’un enfant ou du rire d’un passant. Nous nous séparons de tout et puis, du centre de notre isolement, nous regardons et écoutons toute chose. C’est cette séparation qui est si destructrice, car c’est en elle que résident tous les conflits et les confusions. Si vous écoutiez dans un silence complet le son de ces cloches, vous le chevaucheriez — ou, plutôt, le son vous transporterait à travers la vallée et au-dessus de la colline. Sa beauté n’est ressentie que lorsque vous et le son n’êtes pas séparés, lorsque vous en faites partie. Méditer c’est mettre fin à cette séparation, mais pas par un acte de volonté ou par un désir ou par la recherche de plaisirs auxquels on n’aurait pas encore goûté.

La méditation n’est pas séparée de la vie ; elle en est l’essence véritable, elle est l’essence même de la vie quotidienne. Ecouter ces cloches, entendre le rire de ce paysan qui passe avec sa femme, ou la clochette sur le vélo de cette petite fille sur le chemin : c’est toute la vie, et non seulement un de ses fragments, qu’ouvre la méditation.

The Only Revolution
(Traduit en français sous le titre La Révolution du Silence.)



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