J. Krishnamurti Carnets
Traduit de l'anglais par Marie-Bertrande Maroger
Entre Rome et Florence, 4 octobre 1961 TOUTE causalité engendre l'inaction que l'on appelle action. [...] [...] Quand la mort emporte l'amour, il reste la photo dans son cadre, ou l'image sans cesse revue par la mémoire ; il peut encore être fermement enchâssé dans la croyance. Les générations successives se nourrissent de cela, et la souffrance se perpétue sans fin. Krishnamurti’s Notebook, 1975
MAIS rien de cela n'est l'amour. L'amour n'a pas de continuité ; il ne peut être reconduit à demain, il n'y a pas de futur dans l'amour. C'est la mémoire qui en a un, et les souvenirs sont les cendres de toutes les choses mortes et ensevelies. Il n'y a pas de demain dans l'amour, on ne peut le capter dans le temps, ni le rendre respectable. Il est là quand le temps n'est pas. Il ne promet rien, ne donne aucun espoir ; l'espoir engendre le désespoir. L'amour ne procède d'aucun dieu, d'aucune religion, et par là, d'aucune pensée ni sentiment. Il n'est pas forgé par le cerveau. Il vit et meurt à chaque instant. C'est une chose terrible, car l'amour est destruction, destruction sans lendemain. L'amour est destruction. Krishnamurti’s Notebook, 1975
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575
pages
1961-10-04 - Carnets - Rome et Florence
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